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6.  Une absence de normes de référence et de démarche qualité


                  Il n’existe pas de cadres normatifs qui régissent les prestations de service public en vue d’une
                  démarche qualité effective. La note n°323-PM/CAB du 1er avril 2015 du Premier Ministre de
                  l’époque est une des rares notes qui prévoit les standards de service à respecter par les agents
                  publics et à faire respecter par les usagers du service public au sein de l’administration de l’État.
                  Force est de noter qu’elle ne constitue pas en soi une norme de référence mais des instructions
                  générales prescrites pour chaque service.


                  Dans ces cas, les administrations et les institutions se contentent de présumer les attentes des
                  usagers et fournissent des prestations qui ne répondent pas totalement à l’évolution de leurs
                  besoins réels.  Pour s’inscrire dans une démarche qualité, l’administration publique doit être
                  fondée  sur  la  définition  préalable  de  normes  d’objectifs  formulés  si  possible,  avec  la
                  participation des utilisateurs du service public.


                  De  plus,  l’évaluation  des  prestataires  de  services  dans  l’administration  est  inexistante,  une
                  notation des chefs hiérarchiques existe annuellement mais elle ne semble pas objective. Elle est
                  devenue systématique et sans une réelle évaluation des performances et des résultats de l’agent
                  de  l’État  moins  encore  du  rendement  ou  de  la  performance  de  la  structure  à  laquelle  il
                  appartient. Une évaluation est corollaire d’une programmation/planification qui détermine les
                  indicateurs.  Les  ministères  disposent  de  plans  de  travail  annuels,  de  contrats  d’objectifs  et
                  autres lettres de missions. La question de leur réalisation reste ouverte.



                  3.2.2.  Des dysfonctionnements organisationnels, causes des déficits de
                         l’administration publique


                  La  mauvaise  qualité  du  service  public  est  engendrée  par  de  multiples  dysfonctionnements
                  organisationnels inhérents à l’Administration publique.

                  1.  L’instabilité liée aux bouleversements de leadership politique


                  La structuration des départements ministériels évolue au gré des changements politiques, se
                  traduisant fréquemment par des fusions, éclatements ou suppressions d’entités ministérielles.
                  Le leadership politique imposant entraine une instabilité administrative, installe les structures
                  dans  un  perpétuel  recommencement  pour  s’organiser  et  s’adapter  aux  nouvelles  exigences
                  politiques.  Il résulte de cette situation des structures instables et incohérentes.


                  2.  Le cloisonnement des structures et l’insuffisance de systèmes de coordination


                  Dans les centres urbains, notamment dans la capitale, la dispersion géographique des services
                  de  l’administration  publique  par  manque  d’infrastructures  ne  favorise  pas  une  action
                  administrative  concertée.  A  l’évidence,  elle  fragilise  les  efforts  de  coordination  intra  et
                  interministérielle  en  rendant  difficile  la  circulation  de  l’information  entre  les  différents
                  départements  ministériels  et  à  l’intérieur  de  chacun  d’eux  d’une  part,  entre  les  différents
                  services qui les composent, d’autre part.






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