Page 31 - PNBG CSI 2020
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impôts, l’administration financière par le système intégré de gestion des finances publiques
(SIGFP), le département de la fonction publique par la mise en place de l’AUGURE pour une
gestion informatisée des personnels de l’État en lien avec l’administration financière et bien
d’autres innovations qui vont dans les sens de l’e-gouvernance.
La culture de la responsabilité, de la redevabilité et de transparence s’enracine progressivement
à travers la production et la diffusion de rapports publics périodiques par des institutions et
organismes républicains du cercle vertueux de la gouvernance et de la lutte contre la
corruption : CSI, Cour des comptes, HCDDED, CNIDH, Médiateur de la République, BIANCO,
SAMIFIN, PAC.
Cette culture de la responsabilité, de la redevabilité et de transparence se consolide également
à travers la diffusion des comptes rendus des délibérations des conseils de gouvernement et
conseils des ministres, les séances parlementaires publiques, les sites Web des ministères et
institutions, notamment le site www.cnlegis.gov.mg se rapportant aux textes juridiques.
Malgré ces efforts de modernisation, l’administration malagasy comme celle de la plupart des
pays africains « ne brillent ni par la qualité des services, ni par la qualité des relations avec leurs
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clientèles, encore moins par l’intégrité morale et l’efficacité des agents publics ». L’offre de
service public est altérée par de multiples déficits et dysfonctionnements.
3.2.1. La qualité des prestations de service public
Les principaux constats dans la délivrance des services publics sont :
1. Des insuffisances dans l'accueil des usagers
En dépit des standards de service, le diagnostic de l’administration publique révèle que l’accueil
constitue encore un élément de contreperformance dans plusieurs administrations publiques.
En plus du manque de commodités physiques d’accueil, la fonction accueil si elle n’est pas
inexistante, elle est confiée soit à des vigiles ou agents de sécurité soit à des agents de
l’administration non formés.
Constitue également une faille majeure, l'absence, au sein du service public, de structures
spécialisées dans l'information, la documentation et l'orientation des usagers dans leurs
démarches administratives.
2. Un service public difficilement accessible
L’accès aux services publics offerts à la population demeure un défi majeur de l’amélioration de
l’administration publique notamment en zone rurale. L’état des infrastructures et des
personnels médicaux rendent précaire l’accès aux soins de santé.
12 NdiZambo, cité dans L’Afrique émergente : enjeux et potentialités, Nialé Kaba, Babacar Cissé, Idrissa Diagne, Luc Grégoire,
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