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-   une  forte  tendance  à  la  mise  en  place  des  bureaux  de  doléances  au  sein  des
                         administrations centrales et locales :  certes, il existe une prédilection d’une catégorie
                         de citoyens pour les bureaux de doléances liée à (i) la gratuité et la simplicité de l’accès
                         à ces structures, (ii) la peur de l’administration classique, (iii) la méconnaissance des
                         textes et des droits, (iv) le poids de la tradition allié à la peur des litiges et à la préférence
                         pour la proximité ;

                      -   le rattachement budgétaire des institutions autonomes à la Présidence de la République
                         et des autres organismes sectoriels à des ministères de tutelles : il convient de noter que
                         seules  cinq  institutions  constitutionnelles  jouissent  d’une  autonomie  budgétaire ;  il
                         s’agit  de  la  Présidence  de  la  République,  de  la  Primature,  de  la  Haute  Cour
                         Constitutionnelle, de l’Assemblée nationale et du Sénat ;

                      -   malgré  l’affirmation  de  leur  indépendance  et  de  leur  autonomie  opérationnelle  et
                         financière,  toutes  les  institutions  chargées  de  la  lutte  contre  la  corruption  sont
                         rattachées à l’Exécutif. La raison en est que toutes les Institutions publiques doivent
                         avoir un rattachement administratif. Les Institutions en charge de la corruption et de la
                         gouvernance sont rattachées à l’Institution supérieure (Présidence de la République)
                         pour  éviter  de  les  mettre  sous  tutelle  des  Ministères  objets  de  contrôle.  Le  CSI,  le
                         BIANCO et le SAMIFIN sont rattachés à l’administration et à la ligne budgétaire de la
                         Présidence de la République. En outre, c’est le Président de la République qui nomme
                         les dirigeants de ces institutions sur une liste de 3 noms qui lui est proposée par des
                         comités  de  sélection  indépendants à  la  suite  d’une  procédure  compétitive  et  une
                         enquête de moralité, à l’exception de celui du CSI qui est un organe d’évaluation et de
                         conseil ;

                      -   l’Inspection  générale  d’État  n’a  pas  accès  à  l’exécution  des  arrêtés  de  débet  et  les
                         rapports  des  organes  de  contrôle  ne  lui  sont  pas  transmis  systématiquement.  Par
                         contre, elle a développé un fichier central des malversations ;

                      -   SEPT (7) organes composent l’Organe de contrôle des Finances publiques : Inspection
                         Générale de l’État, Cour des Comptes, Tribunal financier, Commission Nationale des
                         Marchés  publics,  Contrôle  Financier,  Agence  de  Régulation  des  Marchés  Publics,
                         Direction  de  la  Brigade  d'Investigation  Financière  et  de  l'Audit,  la  future  Agence  de
                         recouvrement des Avoirs illicites. Chaque organe établit son programme d’activités ;


                      -   le  cadre  législatif  ne  prévoit  pas  un  mécanisme  formel  de  coordination  des
                         différentes institutions chargées de la bonne gouvernance ou de la lutte contre
                         la corruption, de guerre lasse, les institutions chargées de la bonne gouvernance
                         et  de  la  lutte  contre  la  corruption  ont  mis  en  place  une  plateforme  plutôt
                         informelle qui, de l’avis des acteurs eux-mêmes, ne remplit pas effectivement ce
                         rôle  important  de  coordination.  A  une  échelle  plus  restreinte,  un  Comité
                         Stratégique de Pilotage a été instauré an février 2016, réunissant les organes impliqués
                         dans la lutte contre la corruption (SAC) ainsi que le Ministre de la Justice et le Ministre




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