Page 38 - PNBG CSI 2020
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La région d’Analamanga qui compte 3 439 589 habitants sur une superficie de 16 911 km²
concentre 32,91% des ressources humaines publiques soit 50 380s agents.
3.3. LA GOUVERNANCE ECONOMIQUE
L’évolution économique de Madagascar depuis la fin des années 90 a été marquée par le
développement de secteurs d’activité comme la pêche, les entreprises franches et le tourisme,
susceptibles d’entraîner dans leur sillage la concrétisation d’autres potentialités existantes. L’île
se caractérise cependant par une fragmentation des activités à cause notamment de sa taille,
de la richesse et la diversité de ses ressources naturelles, et d’une dispersion des capacités tant
au niveau public que privé. Un développement intégré et harmonieux exige de fait des différents
acteurs, publics comme privés, une gestion optimale des flux de marchandises, des services de
base, des personnes, de l’information pour aboutir à un désenclavement réel des régions.
Les problèmes de ces dernières années se confirment (i) sur la régression des capacités des
acteurs publics et privés dans le cadre d’une libéralisation effective des échanges (ii) sur les
infrastructures intérieures (routes, technologies de l’information et de la communication,
distribution d’eau et d’électricité) et celles qui importent pour le commerce extérieur (ports et
aéroports internationaux, points d’entrée des réseaux internationaux de communication) et, (iii)
sur la stagnation de l’environnement des affaires et des mesures d’incitation pour sécuriser les
investissements existants et la diminution des Investissements Directs Étrangers (IDE), essentiels
pour un développement durable.
Les débouchés liés aux échanges commerciaux dépendent des réseaux de transport entre les
régions. A cet égard, Madagascar est en retard par rapport aux standards internationaux.
L’enclavement des régions à forte potentialité économique est un obstacle majeur à la
croissance économique.
La dégradation des infrastructures de communication et de transports par voie de surface est
pratiquement généralisée et se manifeste par la diminution du nombre de communes
accessibles tout au long de l’année. De nombreuses zones de production demeurent enclavées
car l’état des infrastructures routières est délabré : l’accès aux écoles et aux centres de soins
sanitaires est difficile ainsi que l’acheminement des intrants et la sortie des productions
pénalisent le secteur agricole.
Les faiblesses du système d’imposition à Madagascar sont connues et la pression fiscale est
faible : il est généralement admis qu’il est plus difficile de collecter des impôts quand le secteur
agricole occupe une place importante dans l’économie, le revenu par habitant est faible, la
croissance démographique continue d’être galopante, le secteur financier reste embryonnaire
et la corruption est persistante.
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