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Tableau 3 : Évolution du classement de Madagascar sur le Rapport Doing Business
ANNEE 2019 2018 2017 2016 2015 2014 2013 2012 2011 2010 2009
Classement sur 190 pays 161 161 167 169 163 148 142 137 140 134 144
Source : WDI/ Banque Mondiale
L’agence nationale de promotion des investissements, Economic Development Board of
Madagascar (EDBM), a actualisé son plan de réformes du climat des affaires, avec l’aide de la
Banque mondiale. La mise en œuvre des programmes de réforme de ce plan devrait contribuer
à marquer des avancées significatives dans l’amélioration du climat des affaires.
3.4. LA GOUVERNANCE LOCALE
Madagascar jouit d’une tradition de décentralisation marquée par des réformes juridiques et
institutionnelles successives et d’organisations d’élections locales.
Aujourd’hui, le cadre juridique et organisationnel de la gouvernance locale est balisé par la
Constitution de la IV ème République et un train de lois adoptées en 2014.
Aux termes de la Constitution de 2010, « la République de Madagascar est un État reposant sur
un système de CTD composées de Communes, de Régions et de Provinces ». Elle instaure trois
niveaux de collectivités territoriales décentralisées disposant chacune d’une autonomie
administrative et financière. La commune, collectivité territoriale de base a vocation à fournir
les services de proximité aux citoyens tandis que la région constitue un espace plus vaste de
valorisation du potentiel économique, de planification et d’aménagement du territoire. Un
ensemble d’actions limitatives représente les compétences de la province qui, du reste,
demeure un cadre vide tant il est vrai qu’aucun de ses organes n’est mis en place. Aucune
collectivité n’exerce de pouvoir hiérarchique sur l’autre même si dans la pratique, le risque d’un
empiètement des compétences et d’une mauvaise répartition des ressources est grand.
3.4.1. Les avancées significatives
La volonté de décentralisation s’exprime par :
1. la ratification en 2016 de la Charte africaine des valeurs, des principes et des normes de la
décentralisation et de la gouvernance locale, faisant de Madagascar le premier pays africain
à avoir bouclé le processus ;
2. l’organisation régulière des élections municipales dans toutes les communes malgré les
crises politiques récurrentes ;
3. l’élargissement des libertés locales à travers la suppression du contrôle à priori et
l’autorisation préalable ;
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