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La contribution de l’État au service public de la justice demeure très faible et aléatoire. A titre
                  d’exemple, en 2019, le budget de la justice n’a été disponible qu’au troisième trimestre

                  Pour l’année 2019 (LFI 2019), le budget du ministère de la justice est de 174 205 979 000 ariary
                  contre 182 032 796 000 ariary pour l’année 2020 (LFI 2020). Le budget a connu une hausse de
                  4,29% mais il a connu une baisse de 0,2% par rapport à l’ensemble du budget sur la même
                  période. Le budget du ministère représente respectivement 2,19% de l’ensemble du budget de
                  l’État exercice 2019 et 1,99% pour l’exercice 2020.


                  En tout état de cause, les frais de justice sont très élevés et hors de portée de la bourse des
                  justiciables.

                  §  Une assistance judiciaire limitée

                  L’assistance judiciaire a pour objet de permettre aux personnes physiques dont les ressources
                  sont insuffisantes de faire valoir leurs droits en justice.


                  Les dispositions de l’arrêté n° 22579/2015 relatif à la mise en œuvre du décret n° 2009-970 du
                  14 juillet 2009 portant règlementation de l’assistance judiciaire ne sont pas appliquées, faute de
                  moyens.

                  L’assignation d’un avocat d’office fait partie de l’assistance judiciaire comme l’exonération de
                  certains frais de justice. Or, les avocats commis d’office sont généralement des stagiaires sans
                  expériences. Ils doivent se prendre en charge faute de frais de justice criminelle. Ils ne sont tenus
                  au courant des affaires que dans un bref délai, ce qui n’assure pas véritablement une justice
                  équitable.

                  §  Des appuis et conseils aux citoyens


                  A côté de la justice étatique, se sont développés des systèmes d’appui et de conseils tels que les
                  cliniques juridiques soutenus par des OSC, le renforcement de la vulgarisation des lois et de la
                  procédure ainsi que la sensibilisation des citoyens qui se fait aussi bien au niveau des juridictions
                  que via les médias national et local de manière périodique, les bureaux de doléances dans les
                  administrations,  le  Médiateur  de  la  République  pour  tous  dysfonctionnements  de
                  l’Administration.


                  §  Une justice alternative

                  Un système traditionnel de gestion de conflits (les Dina) dont l’effectivité est conditionnée par
                  l’homologation des tribunaux.

                  §  Le poids des traditions


                  Dans les zones rurales reculées, les populations demeurent attachées à certaines pratiques et
                  valeurs  coutumières  qui  privilégient  le  règlement  de  toutes  les  affaires  à  l’amiable  pour
                  préserver  les  pactes  du  vivre-  ensemble  fondées  sur  des  valeurs  ancestrales  plutôt  que  de
                  recourir à la police et aux juridictions. Pour ce faire, elles préfèrent s’en référer au chef de
                  fokontany ou au chef coutumier.



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