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3.  Un contrôle parlementaire paralysé par le fait majoritaire


                  Le  contrôle  de  l’action  gouvernementale  se  fait  par  (i)  l’intermédiaire  des  commissions
                  parlementaires,  l’Assemblée  nationale  vient  d’innover  en  mettant  en  place,  au-delà  des
                  commissions classiques, une commission d’évaluation des politiques publiques, (ii) les questions
                  écrites ou orales posées par les parlementaires, les séances consacrées aux questions orales
                  étant publiques et diffusées par les médias, (iii) les commissions d’enquête ou de contrôle, (iv)
                  à l’occasion du vote de la loi de finances, de la loi rectificative et de loi de règlement, (v) et dans
                  une moindre mesure, les réseaux parlementaires.


                  Le fait majoritaire se traduit par l’existence d’une majorité de parlementaires favorables à la
                  politique mise en œuvre par le gouvernement. L’exécutif et le législatif étant l’émanation du
                  même  parti  et  représentant  la  même  base,  les  parlementaires  sont  entièrement  acquis  au
                  gouvernement et se gardent de toute posture pouvant mettre le gouvernement ou un ministre
                  de la majorité en difficulté. Dans une telle situation, la mise en œuvre des mécanismes de
                  contrôle révèle du pur formalisme.


                  Du reste, les lois de règlement, élément essentiel du contrôle de l’action gouvernementale sont
                  votées avec des décalages de plusieurs années.

                  Le fait majoritaire est présent également lors des votes en ce sens que la discipline de parti
                  s’impose  encore  aux  parlementaires  et  cela  d’autant  que  le  mode  de  votation  est  non
                  confidentiel, sauf disposition expresse du règlement du parlement.

                  4.  Une administration parlementaire insuffisamment outillée


                  Le  Parlement  ne  dispose  pas  d'un  système  d'information  et  de  communication  efficace
                  permettant de tenir informés les parlementaires à distance et à temps utile. Un système intranet
                  adapté aux besoins de travail permettrait aux parlementaires de s’informer à distance aussi bien
                  des activités de l'Exécutif que du Parlement et d’interagir avec l’administration parlementaire et
                  de rester permanemment en contact avec les électeurs.

                  La  qualité  du  travail  parlementaire  commande  l’adoption  de  plans  de  développement  de
                  l’Assemblée nationale et du Senat prenant en compte la modernisation des outils de travail ainsi
                  que le renforcement des capacités des parlementaires, des fonctionnaires parlementaires et de
                  l’institution parlementaire.


                  3.5.3.  Les entraves au processus démocratique

                  Le processus démocratique est confronté à plusieurs entraves notamment les zones d’ombre
                  dans le financement des partis politiques et des campagnes électorales, l’insuffisance de culture
                  démocratique  des  acteurs  publics  et  les  faiblesses  des  partis  et  formations  politiques  à
                  constituer de solides creusets de promotion de gouvernance démocratique.










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