Page 44 - PNBG CSI 2020
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Graphique 4 : Contribution du secteur minier au PIB
200.0% 168.9%
150.0%
100.0%
50.0% 2.7% -5.6% 2.5% 24.1% 24.6% 35.5% 5.6% 16.1% 19.8%
0.0%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 (*) 2017 (*) 2018(*)
-50.0%
-100.0%
-160.1%
-150.0%
-200.0%
Source : INSTAT/ Comptabilité Nationale
Le secteur de l’exploitation minière artisanale est l’un des plus grands fournisseurs d’emplois à
Madagascar : selon les estimations, 500 000 personnes travaillent à temps plein ou de manière
saisonnière à l’extraction artisanale de l’or et des pierres précieuses moins que pour le secteur
agricole, mais plus que pour l’industrie textile et de l’habillement.
En 2008, avant la crise politique, le secteur minier avait attiré 80 % de l’investissement étranger
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direct entrant dans le pays . Mais depuis la crise politique de 2009, la croissance a ralenti, ce
qui a amoindri la confiance des investisseurs dans le pays, entrainé la mise à l’écart de
Madagascar de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), et a conduit à la
suspension des délivrances de nouveaux permis miniers.
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En somme, les principales faiblesses du secteur minier se résument comme suit :
- malgré le cadre légal et réglementaire approprié en place, le gouvernement a des
ressources et du personnel limités pour assurer l’application, le suivi, et le contrôle des
lois et règlements en vigueur. Cela affaiblit considérablement le cadre légal et
réglementaire dans tous les piliers du Cadre stratégique pour l’exploitation minière du
Forum intergouvernemental sur les mines, minéraux, métaux et le développement
durable (CPM).
- le gel de la délivrance de nouveaux permis d’exploitation minière mis en place depuis la
crise politique de 2009, limite sérieusement la croissance dans le secteur, réduit les
recettes publiques et décourage l’investissement.
16 Iloniaina et Lough, 2013.
17 CF Rapport d’évaluation de Madagascar 2015, publié par I ’Institut international du développement durable
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