Page 40 - PNBG CSI 2020
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- le manque d’efficacité du recouvrement des recettes explique pour une grande part
pourquoi les objectifs de ressources inscrits dans le budget ne sont jamais atteints ;
- les difficultés à produire une information financière et comptable fiable et exhaustive
sur la gestion des deniers publics constituent aussi l’une des sources principales du
manque de transparence dans la gestion des finances publiques à Madagascar ;
- une quasi absence des audits des marchés publics et des mesures anti-corruption.
3.3.2. L’impact économique et social des secteurs porteurs
1. Les forces et faiblesses du secteur agricole
Les avancées majeures dans le secteur agricole sont les suivantes :
- le secteur garantit la sécurité alimentaire et nutritionnelle au niveau national, offre des
revenus suffisants pour les ménages ruraux et des possibilités d'emplois non agricoles à
travers l'ajout de valeur ;
- l’élevage est une pratique courante dans tout Madagascar. Les zébus ont une
importance particulière tant du point de vue économique que du point de vue
socioculturel (statut social, moyen de thésaurisation, …) ;
- le secteur agricole qui emploie une grande majorité de la population, joue un rôle
déterminant pour l’évolution de la pauvreté à Madagascar avec 80% de la population
malagasy vivant en zone rurale ;
- le secteur foncier est devenu une plaque tournante de plusieurs secteurs de la vie
économique et sociale de Madagascar. Dans le secteur agricole, des droits clairement
reconnus sur la propriété foncière, sur les usages de la terre ou sur les différents contrats
agraires comptent parmi les conditions favorables à la production
Les faiblesses du secteur agricole résident dans les éléments suivants :
- le secteur de l'agriculture est sous-performant et une grande partie de la population
rurale vit dans la pauvreté. L’endommagement des infrastructures constitue un facteur
aggravant de cette situation ;
- les gains en production alimentaire n’arrivent pas à suivre le rythme de la croissance
démographique, entrainant l’augmentation des importations alimentaires et le déclin
du niveau d’autosuffisance alimentaire nationale ;
- le secteur de l’agriculture connaît une croissance si lente et des limites en termes de
besoins en main-d’œuvre, qu’il n’est pas en mesure d’absorber un grand nombre des
500 000 jeunes adultes urbains et ruraux qui rejoignent la population active chaque
année ;
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