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Les causes de ces déficits de l’administration publique résident dans des dysfonctionnements
récurrents de l’appareil administratif, notamment l’Instabilité liée aux différents
bouleversements de leadership politique, l‘insuffisance des règles et principes d’organisation et
de gestion, le cloisonnement des structures et l’insuffisance de systèmes de coordination, les
défaillances dans la fonction de contrôle et d’audit, l’inefficacité du système d'évaluation des
politiques publiques, la faiblesse des moyens d’action des services techniques déconcentrés.
La valorisation du capital humain dans le secteur public souffre des pesanteurs de la fonction
publique de carrière et d’une insuffisante appropriation de la gestion prévisionnelle des
ressources humaines et des compétences.
La gouvernance économique
Sur le plan économique, les contraintes majeures de ces dernières années se confirment (i) sur
la régression des capacités des acteurs publics et privés dans le cadre d’une libéralisation
effective des échanges (ii) sur les infrastructures intérieures (routes, technologies de
l’information et de la communication, distribution d’eau et d’électricité) et celles indispensables
au commerce extérieur (ports et aéroports internationaux, points d’entrée des réseaux
internationaux de communication) et, (iii) sur la stagnation de l’environnement des affaires et
des mesures d’incitation pour sécuriser les investissements existants et la diminution des
investissements Directs Étrangers (IDE), essentiels pour un développement durable.
Par ailleurs, les déficits sur les progrès technologiques récents particulièrement dans les
domaines des télécommunications et sur l’approvisionnement en énergie ont toujours été une
préoccupation récurrente pour les entreprises du secteur privé.
Madagascar est un pays à fiscalité attractive en raison de l’existence de mesures fiscales
incitatives pouvant être classées en deux catégories, à savoir les mesures fiscales incitatives
communes et les mesures fiscales incitatives sectorielles. Les mesures fiscales incitatives
communes concernent tous les investisseurs de tout secteur d’activités tandis que les mesures
fiscales incitatives sectorielles ont été mises en place afin d’orienter les investissements dans les
principaux secteurs clés de l’économie malagasy, notamment le secteur de l’exportation, les
secteurs minier, énergie renouvelable, touristique, industriel, agricole, bâtiment et travaux
publics.
La gouvernance locale
Madagascar jouit d’une tradition de décentralisation marquée par des réformes juridiques et
institutionnelles successives et d’organisations d’élections locales.
Aujourd’hui, le cadre juridique et organisationnel de la gouvernance locale est balisé par la
Constitution de la IV ème République et un train de lois adoptées en 2014.
La volonté politique pour la consolidation de la gouvernance locale s’exprime par l’organisation
régulière des élections municipales dans toutes les communes malgré les crises politiques
récurrentes, la mise en place du Fonds de Développement Local et des structures d’appui-
conseil et de renforcement des capacités ainsi que l’accroissement des concours financiers de
l’État aux CTD, la mise en place de schémas régionaux d’aménagement du territoire et
l’élargissement de la démocratie participative par le canal des conférences budgétaires
régionales et les Structures Locales de Concertation (SLC).
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