Page 9 - PNBG CSI 2020
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Les  clivages  observés  dans  les  définitions  et  les  approches  développées  aussi  bien  par  les
                  analystes  politiques  et  économiques  que  par  les  organisations  internationales  tiennent
                  essentiellement à l’objectif principal visé au regard du contexte politique, économique et social.


                  Globalement, il ressort que certaines définitions et approches opérationnelles mettent en index
                  la transparence dans la gestion des deniers publics associée à la lutte contre la corruption, tandis
                  que d’autres privilégient la participation des citoyens aux choix politiques qui engagent leurs
                  contributions fiscales ou mettent l’accent sur la neutralité et l’efficacité du service public.

                  Un certain nombre d’organisations dans le monde proposent des indicateurs de gouvernance,
                  certaines abordant des aspects spécifiques et d’autres offrant une évaluation plus globale et
                  intégrée.

                  L’internalisation de la bonne gouvernance dans les politiques publiques

                  africaines


                  Aujourd’hui plus que jamais, les évaluations de la gouvernance sont devenues d’importants
                  outils de diagnostic qui permettent d’orienter les réformes stratégiques dans les États au Sud
                  du Sahara et d’en suivre les progrès. Ces analyses revêtent également une importance pour les
                  partenaires  au  développement,  les  investisseurs  privés  et  les  institutions  financières
                  multilatérales tant il est vrai que la qualité de la gouvernance et la performance des réformes
                  font en sorte que les notations des risques pays, les décisions d’investissement et l’allocation de
                  l’aide étrangère reposent sur des informations précises.

                  Outre les instruments internationaux, les États africains adhèrent à des institutions partenaires
                  et mécanismes d’évaluation dont ils internalisent les approches et principes d’action dans leurs
                  politiques de bonne gouvernance. A titre d’exemple, on peut retenir le Mécanisme Africain
                  d’Évaluation  par  les  Pairs  (MAEP)  qui  est  un  instrument  d’autoévaluation  volontaire  de  la
                  performance des États membres en matière de gouvernance, Afrobaromètre qui s’attache à
                  mesurer et à analyser l’évolution du point de vue des citoyens sur la gouvernance, la démocratie,
                  la société civile, les performances économiques et la qualité de vie, l'IIAG ou Indice Ibrahim de
                  la  Gouvernance  Africaine  qui  évalue  la  qualité  de  la  gouvernance  à  travers  quatre  grandes
                  thématiques  :  sécurité  et  état  de  droit,  participation  et  droits  humains,  développement
                  économique durable et enfin développement humain, etc.

                  L’acception malagasy de la bonne gouvernance


                  Les principes de base inspirés de différentes approches combinées et auxquels le CSI s’est référé
                  reposent  sur  la  responsabilité  qui  se  traduit  par  la  redevabilité  et  la  transparence,  les
                  compétences et performances à travers l’efficacité et l’efficience, la primauté du droit et la
                  maitrise de la corruption. Le CSI, cheville ouvrière de l’ancrage de la bonne gouvernance et de
                  la lutte contre la corruption, promeut un Système National d’Intégrité qui repose sur douze (12)
                  piliers interdépendants.

                  Le système National d’Intégrité se conçoit comme un système de contre -pouvoirs qui amène
                  chaque institution à surveiller les autres et rendre des comptes.











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