Les fondamentaux
Le CSI a été créé en 2003, sous l’appellation de Conseil Supérieur de Lutte Contre la Corruption (CSLCC). Après le conflit post-électoral de 2002, il était apparu évident qu’une initiative forte devait être prise pour réduire le fléau de la corruption, analysé comme facteur majeur de dégradation des services publics et donc de confiance dans les institutions.
Après avoir créé le BIANCO en 2004 puis le SAMIFIN en 2008, la mission du CSI s’est organisée autour de deux axes : le développement d’un programme de gouvernance et la coordination du système anti-corruption. La relation de cause à effet entre la mauvaise gouvernance et la corruption sera développée dans ce rapport.
La crise politique de 2009 a fragilisé les acquis, ce qui s’est traduit par un net recul dans les indices internationaux en la matière (indice de perception de la corruption de Transparency International, indice de gouvernance en Afrique de Mo Ibrahim, indice d’Afrobaromètre). Pour mieux coller aux réalités, un indice de gouvernance/corruption propre à Madagascar sera élaboré en 2018.
Des avancées mais aussi des obstacles
En 2017, le CSI a fait progresser des dossiers importants, tels que la préparation de la mise en place des pôles anticorruption – la juridiction appelée à remplacer la chaîne pénale anti-corruption – ou l’adoption de lois (recouvrement des avoirs illicites, lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme). Cependant, sur le front de la gouvernance, des chantiers ont buté sur des obstacles anciens ou nouveaux : régulation du financement des partis politiques, loi sur l’accès à l’information, adhésion au partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO). D’autres initiatives sont mieux accueillies, comme la diffusion de la Charte Africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, à laquelle Madagascar a adhérée fin 2015.
Une année électorale exigeante en matière d’intégrité
Cette année 2018 présente des opportunités et des risques particuliers : opportunités de mettre en oeuvre des réformes innovantes telles les PAC et la mesure nationale de la gouvernance et de la corruption mais aussi les risques liés aux tensions inhérentes à une ambiance électorale. Le CSI devra répondre à ces défis en s’appuyant sur une programmation rigoureuse et adaptée.
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