Lors de sa prestation de serment à Anosy le 23 juin 2014, le nouveau directeur général du bureau indépendant anti-corruption (Bianco), Jean-Louis Andriamifidy, a affiché sa détermination à lutter contre la corruption. Le rétablissement de la confiance du peuple demeure sa première priorité. Cela, à commencer par son corps d’appartenance, la magistrature.

« Cela fait dix ans que la lutte contre la corruption a été entamée, pourtant Madagascar ne cesse de reculer dans les sondages », a constaté le nouveau directeur. Un défi que ce dernier doit prendre en main. Sa tâche consiste alors à éradiquer ce « fléau qui gangrène le pays », d’après le président de la République, Hery Rajaonarimampianina, présent à la cérémonie de prestation de serment hier à Anosy.

Néanmoins, Jean-Louis Andriamifidy, également magistrat, a jugé bon de commencer le travail au sein du microcome judiciaire. En s’adressant à la ministre de la Justice, Noeline Ramanantenasoa, le directeur du Bianco a certifié que « pour être crédible, nous devons balayer notre propre cour avant celle des autres ». Il fustige alors les magistrats malhonnêtes et corrompus qui « sapent profondément les fondements de la justice et avilissent l’ensemble de la magistrature ».

Egalement enseignant auprès de l’Ecole nationale de la magistrature et des greffes (ENMG), Jean-Louis Andriamifidy est résolu à enrayer la corruption dans les examens non seulement au niveau de cet institut mais aussi pour tous les concours administratifs dans tout le pays.

Le premier magistrat à la tête du Bianco a ainsi été clair, « le temps du laxisme et de l’impunité est révolu puisque nul n’est au-dessus de la loi et tout particulièrement ceux qui sont chargés de l’appliquer ».

Les priorités du nouveau directeur reposent ainsi sur cinq points bien définis, à savoir la restructuration de la chaîne pénale pour que les dossiers envoyés soient classés sans suite, l’indépendance des magistrats, la réforme du conseil supérieur de la magistrature, la restructuration du Bianco, et enfin la mise en place des structures d’accompagnement telles que la Haute cour constitutionnelle, la Haute cour de justice ou encore le Haut conseil pour la défense de la démocratie et de l’Etat de droit.

BIANCO-3

Soutien de l’exécutif

Pour que les projets se concrétisent, Jean-Louis Andriamifidy fait un appel à l’implication de tout un chacun. Selon lui, « la mise en place d’un Etat de droit et d’une bonne gouvernance est un enjeu majeur qui nécessite l’adhésion de tous les responsables politiques qui aspirent au développement de leur pays ». La lutte contre la corruption fait d’ailleurs partie des priorités du chef de l’Etat, Hery Rajaonarimampianina, pour rétablir la confiance du peuple.
Ce dernier se dit ainsi prêt à épauler le nouveau directeur dans ses actions. Le magistrat a même indiqué que lors de leur rencontre, le chef de l’Etat a fait savoir qu’il était en même temps derrière lui pour l’aider et devant lui pour le protéger et pour l’interpeller si nécessaire. Le ministère de la Justice a également affiché sa détermination dans la lutte contre la corruption. La ministre de la Justice a souligné que le Bianco peut compter sur son département.

L’indépendance est alors de mise. Dans son discours, Jean-Louis Andriamifidy a demandé à ce que le Bianco soit totalement indépendant pour que ses missions puissent réellement aboutir. Des propos qui ont été confirmés par le chef de l’Etat qui n’a pas regretté d’avoir choisi ce nouveau directeur. « J’ai vu juste en nommant cette personne puisque ses projets coincïdent avec mes aspirations, et cela, en toute indépendance », a-t-il indiqué. Le directeur général demande ainsi à ce que le Bianco n’attende plus qu’une plainte lui soit envoyée pour pouvoir entamer ses actions.

Puisque son mandat au sein du Bianco est de cinq ans, Jean-Louis Andriamifidy entend mettre en œuvre un plan d’action jusqu’en 2019. L’objectif étant de réduire la corruption de façon à ce que Madagascar puisse faire partie des pays d’Afrique les moins corrompus. Pour cela, le nouveau directeur lance un appel aux partenaires techniques et financiers tant nationaux qu’internationaux. Le Bianco a, en fait, besoin de trois milliards d’ariary pour financer le travail, nécessaire pour des enquêtes plus approfondies.

Par : Tahina Navalona
Newsmada

Ovral G Online
Buy Flonase Online
Buy Nasonex without Prescription
http://allergyremediesonline.org/theophylline/