La note de Madagascar pour 2020 est de 25 sur 100, supérieure à celle de 2019.

IPC : un outil de mise en confiance

L’indice, élaboré à l’aide d’enquêtes réalisées auprès d’hommes d’affaires, d’analystes de risques et d’universitaires résidant dans le pays ou à l’étranger, permet de mesurer la confiance de la population envers les dirigeants et celle des investisseurs envers le pays. Même si les résultats sont à prendre avec précaution, car il s’agit de perception à un moment donné, l’IPC sert de baromètre pour les investisseurs publics et privés, amenés à décider où placer leurs financements ou leurs capitaux.

L’indice de 2020 s’est focalisé sur le contexte du COVID-19 et les dépenses en matière de santé, d’une part, et le recul démocratique d’autre part. Il est à noter qu’en Afrique Sub-saharienne le recul est généralisé et la note moyenne est de 32/100 avec 20 pays sur 49 au-dessus de la moyenne, et 13 avec plus de 40/100.

Transparency International note les points importants qui ont conduit à une légère amélioration du score de Madagascar :

  • Engagement public du Président de la République dans la lutte contre la corruption
  • Arrestations et poursuites d’auteurs de corruption
  • Adoption de la loi sur le recouvrement des avoirs illicites
  • Nomination des responsables du CSI et du BIANCO
  • Premières condamnations issues du PAC
  • Stabilité politique.

Afin d’atteindre l’objectif du Plan pour l’Emergence de Madagascar d’un score de 40/100 d’ici 2030, Madagascar devra consolider, renforcer et continuer ses efforts, notamment avec :

  • La création et l’opérationnalisation de l’agence de recouvrement des avoirs illicites, dernier organe du système anti-corruption.
  • L’adoption, telle que prévue dans la stratégie nationale de lutte contre la corruption, de politiques sectorielles de lutte contre la corruption et de gouvernance dans 9 secteurs prioritaires : justice, sécurité, fonction publique, finances publiques, ressources naturelles, décentralisation/foncier, santé, éducation, secteur privé.
  • L’abandon de la proposition d’amendement de la loi PAC devant le Sénat serait également nécessaire.
  • La mise en œuvre des politiques et réformes prévues dans le communiqué du 20 février 2019, le PEM et la politique nationale de bonne gouvernance.

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