Plus d’éducation et de sensibilisation sur les droits des citoyens et des usagers à l’accès à l’information, un charte des usagers et du secteur à mettre en place et une rationalisation de la répartition des ressources humaines de l’Etat pour un meilleur accès au service public, et enfin, des actions de communication intensifiées pour un meilleur accès à la justice. Telles sont entre autres les résolutions prises par les participants à l’atelier multi-acteurs sur la lutte contre la corruption basée sur les droits de l’Homme qui s’est tenu les 16 et 17 septembre 2021 à la Maison Sacré-Cœur Ambolokandrina.
Cet atelier est la deuxième étape après le lancement officiel du projet “Lutte contre la corruption basée sur les Droits de l’Homme” le 22 juin 2021 à l’Hôtel Ibis Ankorondrano. A l’initiative de l’Organisation Internationale de la Francophonie et de l’Ambassade de France a Madagascar, en partenariat avec le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité, ce projet vise à renforcer mutuellement les systèmes de lutte contre la corruption et de protection des droits de l’Homme, à replacer la victime au cœur de l’action (celle dont les droits ne sont pas garantis en raison de la corruption) et à mettre l’accent sur la prévention et non uniquement sur la répression.
Pour ce deuxième atelier, trois grands axes de droit particulièrement menacés et affectés par la corruption ont ainsi été priorisés, à savoir l’accès à l’information, l’accès au service public et l’accès à la justice. A l’issue des travaux, un cadre de concertation multi-acteurs sera établi, avec des choix stratégiques et des plans d’actions ont ainsi été validés pour chaque thème.
Madagascar est doté de plusieurs mécanismes et organes officiels en matière de prévention et de lutte contre la corruption, de promotion et de protection des droits de l’Homme, ainsi que des institutions nationales de médiation et de défense de la démocratie, outre les organisations existantes de la société civile.
Ce projet vise ainsi à mieux coordonner les actions respectives des parties prenantes et de parvenir à formaliser un cadre de concertation entre les acteurs de la lutte contre la corruption et de la protection des droits de l’Homme à Madagascar.