La Journée Internationale de Lutte contre la Corption (JILCC) a été célébrée par le Système Anti-Corruption (SAC) à Fianarantsoa le 09 décembre 2021.
Outre la célébration socioculturelle dans la matinée, une conférence-débat s’est tenue à l’hôtel Pietra à Fianarantsoa dans l’après-midi du 09 décembre, dont le titre était : « recouvrement des avoirs illicites, garant de l’Etat de droit ». Les panélistes à ce débat venaient d’horizons différents : le secteur privé (Joseph Tafatsaka, DRH de Le Relais), Rabemananjara Vololonirina Alisambatra (Doyen de la Faculté Degs de l’Université de Fianarantsoa), Annie Rakotoniaina (porte-parole du Sefafi) et Lamina Boto Tsaradia (Conseiller à la Cour de cassation et ancien DG du Samifin). Avec la mise en place de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), qui est au stade de la nomination du DG en ce moment, le débat a été défriché a Fianarantsoa, devant un parterre d’invités composé de notables de la ville, dont le Maire et les Chefs d’organe du système anti-corruption.
Le secteur privé a mis l’accent sur l’élaboration d’un code de conduite entre les opérateurs et les politiciens pour éviter les trafics d’influence et entrainer l’utilisation et le détournement de biens publics. La société civile a exigé la transparence dans toutes les étapes des procédures concernant le recouvrement des avoirs illicites, allant des décisions de justice à la saisie des biens et au retour des avoirs dans les caisses de l’Etat. Le milieu universitaire a plutôt souligné l’importance de l’éducation des jeunes pour qu’ils aient le bagage intellectuel nécessaire à refuser toute forme de corruption et éviter d’être impliqués dans tout processus lié au recouvrement des avoirs illicites. Quant au secteur public, il a mis en avant l’existence d’une panoplie de textes internationaux et nationaux sur le sujet, l’importance de la coopération internationale pour un recouvrement effectif des avoirs de l’Etat, mais surtout la prise de conscience par tout responsable étatique impliqué dans le processus de faire son travail correctement.
Les Chefs d’organe du système anti-corruption qui ont pris la parole après les panélistes ont rappelé les rôles que jouait chaque entité `dans le recouvrement des avoirs illicites, à savoir le CSI, le Bianco, le Samifin et les PACs et en quoi l’ARAI allait compléter le système existant. La Coordonnatrice Nationale des PACs a révélé qu’à ce jour, 111 milliards d’ariary de l’Etat devaient déjà être recouvrés, au vu des décisions de justice issues des PACs. Les questions du public ont surtout porté sur la réalité du retour des avoirs illicites dans les caisses de l’Etat et leur utilisation pour le bien-être de la population malgache.
En parallèle de ces événements a Fianarantsoa, le CSI a tenu une journée porte ouverte au siège du CSI à Antaninarenina ce même jour, par l’exposition de panneaux relatifs à la Déclaration Politique de l’UNGASS, qui renforce et amende la Convention des Nations Unies sur la Contre la Corruption (CNUCC). Des étudiants de la Faculté DEGS de l’Université d’Antananarivo et de l’Université Catholique de Madagascar ont été invités par le CSI et ont été mis au courant des activités et attributions de cette institution dans la lutte contre la corruption et l’instauration de la bonne gouvernance à Madagascar.
La première gagnante du concours de vidéo sur la bonne gouvernance et l’intégrité lancé par le CSI le 01 novembre 2021 (Vavisoa Andrea Précieuse) a également reçu son prix de Ar. 1.000.000 à Fianarantsoa, et les deux autres gagnants (Anjatiana Martinah et Landy Tsiresy) se verront attribuer leurs prix à Antananarivo.