Antananarivo, 1er Octobre, 17h40 – Le système de lutte contre la corruption se renforce. Avec l’adoption en Conseil des ministres mercredi du décret instituant la mise en place, la structure et le fonctionnement de l’Agence de recouvrement des avoirs illicites (ARAI), le système anti-corruption est enfin complet. Il ne reste plus qu’à nommer son directeur général dont la décision revient au président de la République sur proposition du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI).

« Le nouveau directeur devrait être connu et installé au mois de Décembre ou début 2022 », indique ce vendredi Sahondra Rabenarivo, présidente du CSI. « Ce directeur sera nommé par décret par le président de la République » précise-t-elle.La procédure de recrutement du nouveau directeur suivra le même processus que celui du recrutement des directeurs respectifs du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) et du Service des renseignements financiers (Samifin). « Le CSI va mettre en place le comité de recrutement du nouveau directeur dans les prochains jours », mentionne Sahondra Rabenarivo.

Un appel à candidature sera ensuite publié pour une durée de 30 jours. Le CSI établira alors la liste des trois candidats retenus qui seront présentés au président de la république. « Nous proposerons cette liste en Décembre et nous espérons une nomination vers la fin Décembre, début Janvier », détaille-t-elle.Le directeur de l’ARAI est nommé pour un mandat non renouvelable de cinq ans. L’ARAI a pour principale mission « d’enregistrer, de conserver et de gérer les avoirs saisis ou gelés ainsi que de consigner la contre-valeur des biens confisqués ». Elle s’occupera de la mise en œuvre des décisions de justice qui seront prononcées.

L’ARAI est censée être opérationnelle dès 2022. Le budget de fonctionnement de cette agence rattachée à la présidence de la République est déjà inscrit dans la loi de finance initiale de l’année 2022 rapporte la présidente du CSI.

L’ARAI est la cinquième et dernière entité du système anti-corruption à Madagascar dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption telle qu’elle est énumérée dans la loi 2016-020 du 22 Août 2016 portant lutte contre la corruption. Elle complète le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI), le Bureau indépendant anti-corruption (Bianco), le Service des renseignements financiers (Samifin) et le Pôle anti-corruption (PAC).

Source : 2424.mg