Toujours dans un souci d’optimiser la lutte contre la corruption, le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) a procédé à une évaluation à mi-parcours de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC) mise en œuvre depuis 2015.
En fait, les résultats des 5 dernières années semblent peu probants et exigent plus d’efforts. L’évaluation a été réalisée dans toute l’île entre décembre 2019 et avril 2020, en partenariat avec le Pnud. La cérémonie de restitution honorée par le secrétaire général à la Présidence, Valéry Ramonjavelo, le représentant résident adjoint du Pnud à Madagascar, Henry-René Diouf, ainsi que les membres du Système anti-corruption (Sac), s’est tenue hier par visioconférence en raison des mesures sanitaires.
Compte tenu des résultats des 5 dernières années, une mise à jour de la SNLCC s’avère nécessaire pour atteindre la vision d’un pays libre de toute corruption d’ici 2025.
«Cette stratégie mise à jour intègre en plus l’ensemble des priorités nationales contenues dans l’IEM et déclinées dans la PGE et le PEM pour couvrir la période 2020-2024», a indiqué le CSI dans son communiqué hier. A cet effet, l’adhésion de tous les acteurs semble nécessaire, notamment à travers une volonté politique engagée.
Non cohérence de la stratégie
«5 ans se sont écoulés, il faut reconnaître que des réformes ont été adoptées», a déclaré Henry-René Diouf. Cependant, les réformes adoptées n’ont pu être totalement concrétisées en raison de la non-cohérence de la stratégie mise en œuvre. Nombreux objectifs n’ont pu être atteints, pour ne citer que l’installation de 2 Pôles anti-corruption (Pac) au lieu des 6 prévus dans tout Madagascar, ou encore la mise en place tardive de l’agence de recouvrement des avoirs illicites.
«L’évaluation a fait ressortir les réalisations qualitatives et quantitatives de la mise en œuvre de la SNLCC suivant une analyse SWOT. Elle a également mis en exergue les impacts de la mise en œuvre de la SNLCC sur les plans sociopolitique, économique, culturel et technologique», a expliqué le CSI.
La nouvelle stratégie de lutte contre la corruption ne misera donc plus uniquement sur les sanctions, mais également sur la prévention, l’incitation ou encore l’éducation.