Le présent rapport annuel retrace les activités du CSI durant l’année 2013 et évoque les perspectives pour 2014.
Après avoir élaboré la stratégie nationale de lutte contre la corruption et créé le BIANCO, le CSI a analysé les causes profondes des faiblesses des administrations. Le résultat des recherches l’a conduit à proposer une politique de bonne gouvernance de nature à prendre en compte les principaux manquements généralement constatés :
- la redevabilité insuffisante : les responsables au niveau central et décentralisé sont réticents
- à rendre compte aux citoyens ;
- la transparence mal acceptée : les documents publics appuyant les décisions demeurent souvent hors d’atteinte ;
- la primauté du droit : de nombreux cas de corruption ou simplement des retards considérables rendent la justice fictive pour nombre de citoyens ;
- l’efficacité et l’efficience encore faibles : au lieu d’une culture du résultat, les administrations se contentent le plus souvent d’une culture de l’intention ;
- La prospective inexistante : loin d’anticiper les évolutions sociales et les besoins futurs, l’administration réagit sous la contrainte des événements.
Il s’agit donc de renforcer les capacités à résister aux dérives à travers un programme intitulé « développement du système national d’intégrité ». Ce concept de SNI, emprunté à l’ONG Transparency International, identifie une douzaine d’institutions au sens large (exécutif, législatif, judiciaire, partis politiques, médias, églises etc.) dont la raison d’être repose sur des règles de base, faute de quoi non seulement elles s’affaiblissent mais surtout elles font peser sur les autres le poids de leur défaillance. Par contre, si les institutions jouent leur rôle, le poids est partagé et le « système tient ».
La bonne gouvernance englobe les principes, les outils, les mécanismes, les processus et les institutions à travers lesquels l’Etat exerce ses pouvoirs et à travers lesquels les citoyens exercent leurs droits.
Les perspectives du CSI pour l’année 2014 s’orientent vers l’accompagnement d’une nouvelle manière de gouverner fondée sur ces principes.