L’opérationnalisation du Pôle Anti-Corruption (PAC) Fianarantsoa constitue une étape cruciale dans la mise en place des dispositifs anti-corruption à Madagascar, conformément aux actions prévues à mettre en œuvre dans la Stratégie Nationale de Lutte Contre la Corruption (SNLCC) 2015-2025.
En effet, la mise en place des PAC figure parmi les actions prioritaires de la SNLCC 2015-2025, afin d’établir une juridiction de proximité spécialisée dans la répression de la corruption et des infractions assimilées.
Actuellement, après l’installation du PAC Antananarivo en juin 2018 et qui couvre Toamasina, et du PAC Mahajanga en octobre 2020, en charge d’Antsiranana, avec la récente création du PAC Fianarantsoa le 13 décembre dernier, en charge de Tuléar, Madagascar marque une avancée significative dans la Lutte Contre la Corruption en disposant de trois juridictions spécialisées couvrant l’ensemble du territoire national.
« Avec l’installation du PAC Fianarantsoa, Madagascar achève la couverture nationale des PAC. Bien que cela marque la fin de la mise en place du PAC prévue pour cette année dans notre pays, nous nous attendons également à la mise en place prochaine des PAC au niveau des Chefs-Lieux des ex-Provinces d’Antsiranana, de Toamasina ou encore de Tuléar » explique Sahondra RABENARIVO, Présidente du CSI. Et de poursuivre qu’en vertu de la loi n°2016 – 021 sur les Pôles Anti-Corruption, six (06) PAC sont envisagées, de manière progressive, à raison d’un PAC par Chef-lieu de Province.
De par sa mission de coordination, de suivi et d’évaluation du Système Anti-Corruption (SAC), le Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) a mentionné dans son rapport annuel 2023 que les PAC d’Antananarivo et de Mahajanga ont enregistré, de 2018 à 2023, plus de 2000 dossiers entrant au Parquet, avec plus de 900 affaires correctionnelles jugées.
Cette mise en place d’une juridiction spécialisée dans les affaires de corruption, ainsi que les infractions économiques et financières connexes aux faits de corruption ou PAC à Fianarantsoa renforcera ainsi davantage la répression de la corruption à Madagascar, sur toute l’étendue du territoire national malagasy.